Notre retour en Guadeloupe : pourquoi nous avons tout quitté
Il y a des décisions qui changent une vie. Quitter la Suisse, dire adieu à une maison d’hôtes pleine de charme dans le Sud-Ouest, renoncer à une certaine stabilité pour repartir vers une île tropicale… Ce n’était pas un caprice. C’était un appel du cœur. Celui de la Guadeloupe.
Ma première vie en Guadeloupe : un hasard devenu vocation
Ma toute première arrivée en Guadeloupe ne devait être qu’une parenthèse. Je venais simplement rendre visite à des amis militaires basés sur l’île. Un petit break, un changement de décor.
Mais à cette époque, je venais aussi de perdre mon emploi. Alors je me suis dit : "Pourquoi ne pas prolonger un peu le séjour et voir ce qui est possible ici ?"
Avec un troisième cycle en poche et quelques expériences de formation à l’université Lyon 3, je sentais que ce domaine m’appelait. Et puis, soyons honnête… petite, je voulais déjà être maîtresse ! Il y avait là une forme de retour aux sources, inattendue mais logique.
Alors j’ai osé. J’ai créé un centre de formation spécialisé en logistique, import et commerce international, mes domaines de prédilection. Une aventure à la fois audacieuse et passionnante, dans un environnement où tout était à construire.
Pourquoi rentrer en Europe ?
Après plusieurs années bien remplies en Guadeloupe, une autre envie grandissait en nous : celle de l’évasion au sens large. Mon mari et moi avions soif de découvertes, de grands espaces, de nouveaux horizons.
La vérité, c’est que malgré toute sa beauté, la Caraïbe peut parfois donner le sentiment d’être un territoire un peu exigu. Et surtout, voyager depuis la Guadeloupe vers des destinations lointaines est souvent compliqué — et coûteux.
Alors, nous avons pris une décision stratégique : revenir en Europe. Non pas pour fuir quelque chose, mais pour accéder à une autre réalité. L’Europe est une formidable plateforme logistique quand on aime voyager : un vol suffit pour changer de pays, de culture, de langue.
Et j’ai eu la chance de décrocher un poste dans un grand groupe américain basé en Suisse. Une opportunité qui nous a permis de concilier vie professionnelle exigeante et explorations personnelles aux quatre coins du globe.
Dix années riches… mais en manque de chaleur (humaine)
En Suisse, j’ai intégré un grand groupe américain. Les responsabilités étaient là, les projets aussi. Et puis, il y a eu tous ces voyages. Plus de 100 pays visités en quelques années, entre missions professionnelles et découvertes personnelles. Ce fut une période formidable.
Mais au fil du temps, un sentiment étrange s’est installé. Malgré toutes ces aventures, un manque restait. Une chaleur, un accueil, une simplicité de lien humain que nous retrouvions souvent à l’étranger… mais plus vraiment en France ou en Europe. Cette prise de conscience a été un déclic.
Une parenthèse bucolique en France
En 2016, nous avons fait un choix de vie radical : quitter nos postes respectifs et investir dans un vieux moulin du XVIIᵉ siècle, au cœur du Sud-Ouest. Là, nous avons ouvert des chambres d’hôtes de charme, vécu au rythme de la nature et des rencontres. Ce fut une parenthèse enchantée.
Mais la Guadeloupe n’était jamais bien loin de nos pensées. Au fil des années, cette envie de revenir s’est faite plus pressante, plus viscérale.
Le retour en 2019 : le vrai grand saut
En 2019, nous avons tout quitté. Encore une fois. Non pas par rejet de notre vie en métropole, mais par amour pour la Guadeloupe. Ce retour n’a pas été un simple retour géographique : c’était un retour à l’essentiel, à ce qui nous fait vibrer.
Nous avons retrouvé la mer, les gens, la lumière, le rythme... et aussi de nouveaux défis ! Car vivre en Guadeloupe, ce n’est pas toujours simple. Mais pour nous, c’est profondément aligné avec notre façon de voir la vie.
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Et aujourd’hui ?
Revenir en Guadeloupe a été l’une des décisions les plus fortes que nous ayons prises. Ce n’est pas une carte postale figée, c’est un quotidien vivant, vibrant, parfois un peu déroutant… mais toujours inspirant.
Professionnellement, j’ai poursuivi le fil rouge de mon parcours : la formation. Depuis 2000, je forme dans les domaines du transport, de la logistique et du commerce international — des secteurs que je connais de l’intérieur. Formagua est née de cette expertise.
Mais avec le temps, une nouvelle mission s’est imposée : partager aussi mon expérience de vie en Guadeloupe, ce territoire qui nous a tant donné. Aider celles et ceux qui, comme nous, rêvent de s’y installer — que ce soit pour y travailler, y investir ou simplement changer de rythme de vie — est devenu une évidence.
Et puis, nous avons construit ici un vrai cocon à notre image : une maison container, posée au cœur des prés de Grande-Terre. Un clin d’œil évident à mon amour de la logistique (eh oui, ça ne s’invente pas !). Ici, l’espace est roi : des grands champs à perte de vue, une ouverture à 180° sur les paysages environnants, et même la montagne en toile de fond. De quoi respirer, rêver, s’évader, chaque jour un peu plus.
Nous partageons cette vie simple et joyeuse avec notre joyeuse tribu : TiMal, notre fidèle labrador, TiFille, notre bichonne coquine, et nos deux chats TiBoy et Tiky, aussi attachants que farceurs. Là encore, des noms qui sentent bon les Antilles… et qui ne s’inventent pas non plus !
À travers ce blog, c’est tout cela que je souhaite transmettre : des clés concrètes, des récits vécus, des conseils pratiques… et surtout, une invitation à suivre votre intuition, si elle vous murmure, vous aussi, que votre place est peut-être ici.
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